Après une ultime fellation, elle se redressait et palpait mon sexe qui présentait une érection bien prometteuse puis en me chevauchant, elle l'introduisait délicatement dans le sien.
Couché sur le dos, mon bassin subissait ses accoups de plus en plus violents.
- dis moi que tu m'aimes.
- je t'aime. Lui dis-je.
Mais cette injonction dissipait mon esprit et risquait de frapper de nullité notre acte : L'amour ne s’énonce pas, ne se déclare pas, il existe en actes, ou pas. Qui a vu ces actes, sait qu’il est aimé.
Elle introduisit mon index dans sa bouche et le mordillait violemment. Sa génuflexion lui permettait de se balancer sur moi de haut en bas et de tout son poids, comme une barque sur une mer houleuse. Je sentais une douleur et un plaisir monter en moi.
- dis moi je suis ta pute. gémissait-elle
- je suis ta pute. lui rétorquais-je mécaniquement.
Un profond soupir s'éleva de sa poitrine puis elle s'écrasa sur moi comme un sac de sable dans un éclat de rire nerveux :
- 7ram 3lik ! tu m'as coupé. j'y étais presque.
J'étais déçu pour elle, triste et nostalgique sans savoir pourquoi. Nous avions regagné le rivage salimina ghayra ghanimine.
C'était notre dernière baise ...
On l'ignorait encore pourtant c'était notre dernière baise.
- Il y a quelque chose de tragique dans le sexe qui est en complète anomie avec le comique. m'assena-t-elle en tirant ravageusement sur sa clope.
Elle avait raison, mais le plus tragique en amour finalement, c'est de ne pas savoir quand est-ce qu'on baise pour la dernière fois.
mercredi 21 novembre 2007
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13 commentaires:
il est vrai que ce sont surtout les actes qui comptent en amour, mais les mots ont leur mot à dire, même banals et usités, ils résonnent magique, pourquoi le taire si on peut le dire, pourquoi se priver de les entendre quand on peut le faire dire, à part si on a peur de les faire sonner faux, les actes confirment, les mots nous révèlent.
quant à ton acte, il me paraît quelque passif, quelque mou, un peu comique..
sa dernière chute, signe la chute de votre histoire..une chute décevante...
je te fais une confidence, je ne sais jamais quand je baise pour la dernière fois, et ce qui est encore plus tragique, je ne m'en rappelle jamais..
mais si j'étais à sa place, je m'en rapellerait..
tiens, tu l'as sublimée en un billet our alimenter ton blog!! par la suite..après l'oubli, tu pourrais la sublimer en gag..après l'humour mou, l'humour noir..
on peut rire de tout finalement..
Joliment écrit.
Je crois qu’on essaye toujours de s’accrocher de dire que ça serait pas la dernière, même si parfois tout autour de nous dit le contraire, de ne pas lâcher le morceau quoi.
j'allais te conseiller d'arrêter la moquette et d'aller se blotir contre couette... mais ce serait b(i)aiser la joliesse du post. rien à dire WaooWw
Cher boufertoto,
Ce billet n'est qu'une fiction écrite pour le plaisir d'écrire des fictions.
La dernière baise (rélle) qui m'a inspiré cette dernière baise (fictive) date d'il y a exactement dix ans.
Et confidence pour confidence, chaque fois que je pense à cette merveilleuse femme j'ai la sensation de papillons dans mon ventre.
Tu as raison, les mots ont leur mot à dire. Ce qui est critiqué dans le billet, ce sont les mots réclamés. Maintenant comme tu dis, pourquoi le taire quand on peut le dire (Très jolie formule d'ailleurs).
Notre histoire, enfin leur histoire ... je ne sais plus ... s'est terminée pour des raisons tout autres mais cela ne nous regarde pas.
Ba Larbi,
Merci pour le compliment.
Tu veux dire qu'on sait quand c'est la dernière mais qu'on se voile les yeux ?
Chère hamida,
Je vais y penser sérieusement. Tout le monde me l'affirme : "la moquette b(i)aise la couette", mais dans la bouche d'une femme, plus est hamida lamèche, c'est une flêche qui me va droit au coeur.
à te lire bientôt et même plus vite que ça.
Précision :
"L’amitié, l’histoire et la littérature m’ont fourni quelques-uns des personnages de ce livre. Toute autre ressemblance avec des individus vivants ou ayant réellement ou fictivement existé ne saurait être que coïncidence. "
Georges Perec (La Vie mode d'emploi)
" Ce livre est une fiction, les propos prêtés aux personnages, ces personnages eux-mêmes, et les lieux où on les décrit sont en partie réels, en partie imaginaires. Ni eux-mêmes ni les faits évoqués ne sauraient donc être exactement ramenés à des personnes et des événements existant ou ayant existé, aux lieux cités ou ailleurs, ni témoigner d’une réalité ou d’un jugement sur ces faits, ces personnes et ces lieux."
François Bon
ze3ma tu peu encor baizer? je croi pas, sridina matet ou klaha lmouch.
tu conné reho il te conné salina, ou koulha ydkhel jwah. gallik m 6.
reho r'bati,
par principe je ne censure pas, mais si tu veux bien m'y autoriser, je supprimerai volontier ces crottes qui riquent de m'attirer des mouches.
Je ne connais pas tes motivations mais ni je t'aime ni je te deteste ni même je t'en veux.
Joli le texte, je trouve qu'il y a pas mal de raccourcis ou plus correctement que tu ne te donnes pas le temps de nous expliquer la suite de tes idées, mais joli le texte quand même...
Fhamator
Fhamator, en mal de détails succulents..:)
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