Dans une sorte de deuil enthousiaste, nous sommes en train de ravaler les évenements marquants de notre histoire, de les réécrire à l'envers, de les blanchir à la chaux, comme si tout ce qui s'était passé là n'était qu'un imbroglio sans issue qu'il fallait défaire avec le même enthousiasme qu'on avait mis à le faire.
Peut-être est-ce une démarche pour lever le voile sur le non-lieu des événements !
10 commentaires:
ou comme tout le reste..une fuite en avant !
Oui une fuite enthousiaste sur des chemins qui ne mènent nullepart.
Autre image : pas après pas, on avance comme l'âne attaché à sa meule.
Je suis toujours subjugué par cette notion de "non lieu" de l'évènement. Pour praphraser Benjamin, je dirais que l'évènement est à aussi l'époque de sa reproduction... génèralisée. J'ai toujours vu l'invasion de l'iraq ou de l'afghanistan comme un 11 septembre génèralisée.
il y aurait eu tant de non lieux si nous avions seulement pensé à ravaler quelques paroles :)))
Tu as raison Yves,
L'âne tourne en rond mais il avance pas après pas et en plus il bat le blé Alors que nous qui marchons sur des chemins presques droits avec des bornes kilométriques et parfois des comptes à rebours, pourtant nos chemins mènent nullepart.
Pour avancer il vaut mieux avoir en vue d'où on vient. Celui qui n'a pas d'histoire n'a pas de futur, celui qui n a pas de mémoire ne peut se projeter dans l'avenir.
merci Yves
Sem,
cher ami, le non-lieu me fascine et mon premier blog s'intitule : vagabondage dans les lieux et non-lieux de laseine (http://nonlieux.blogspot.com).
Il y a un livre magnifique du sociologue Jean Duvigneau qui s'appelle LIEUX ET NON-LIEUX Edité par Galilée en 1977 que je te conseille vivement da parcourir.
La reproduction généralisée de l'évènement ne suffit pas à elle-seule, c'est à mon sens la reproduction généralisée de l'évènement en temps réél qui fait qu'il n'y a plus d'évènement. Cette grève des évènements, célèbre expression de baudrillard, vient de l'instantanéité de toute chose, même de la météo. Il n y a plus rien d'indeterminé pour faire évènement, puisque tout est connu en temps réél ou prévu, même quand c'est imprévisible.
Par contre ce qui différencie le 11 septembre des guerres d'iraq et d'afghanistan, c'est que le 11 septembre lui était vraiment un évènement (puisque non attendu sauf par certains services secrets et encore). C'est l'imprévisibilité qui constitue l'essence même de l'évènement. Par opposition, on peut dire avec baudrillard que la guerre du golg n'a pas eu lieu car tout ce qui n'était pas prévu était vu sur les écrans en temps réél.
C'est un plaisir d'échanger avec toi sem
Cher chaba7 que j'ai déjà vu en cher et en os
et si on évitait carrément les lieux.
Il y a comme une contradiction dans ta tautologie. Je dis toujours qu'il faut se méfier des évidences.
Certains non-lieux de paroles auraient éviter certains non-lieux tout court. Et si c'était exactement l'inverse puisque dire les choses c'est les tuer !!!
Je prends le train trop tard, peut-être juste avant son terminus, je découvre ce blog grâce aux Maroc blog awards et z'aime!
Mais, euh, il se passe quoi dans 11 jours?
oui en fait c'est un voyage de 99 jours, chacun pour explorer un des noms de dieu. Bienvenue lady Zee même dans le train en marche !
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